CVAJ
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Le président et le directeur du CVAJ vous remercie pour votre engagement 

 

Après un rapport annuel 2020 en forme de rétrospective des 25 dernières années, et à l’aube des festivités qui marqueront le 100e anniversaire du CVAJ à l’automne 2022, le présent rapport est le reflet d’une année marquée par une transition porteuse d’une nouvelle dynamique pour l’avenir de l’Association. En effet, la reprise des rênes de la gestion du CVAJ par le directeur soussigné, entré en fonction le 1er juillet 2021, a eu lieu 26 ans après celle de de son prédécesseur. Elle ouvre donc véritablement un nouveau chapitre de notre histoire.

 

Comme chaque année, cette présentation permet aux lecteurs de disposer d’un aperçu des prestations des différents services. Mais elle permet aussi aux mandants, à nos partenaires et collègues, ainsi qu’à toutes celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore nos activités de percevoir non seulement la qualité du travail des professionnels, mais aussi la satisfaction des enfants et des jeunes bénéficiaires des prestations que nous offrons.

 

L’objectif central de l’Association est bien sûr l’aide à l’enfance et à la jeunesse. Mais la cohérence qui caractérise notre action tient aussi à une particularité essentielle du CVAJ :  celle de fonder ses activités sur la qualité d’une vision qui couvre le domaine de l’enfance et de la jeunesse de 0 à 25 ans. C’est grâce à cette vision longitudinale et décloisonnée que le CVAJ a toujours su répondre de manière innovante aux défis liés à l’évolution de besoins éducatifs et sociaux qui ne sont pas encore ou trop partiellement couverts par les politiques publiques.

 

Malgré la complexité d’une année de transition et la charge de travail qu’elle aura impliqué pour les organes de direction, les différents services du CVAJ ont tout mis en oeuvre pour délivrer leurs prestations à la personne comme à la collectivité avec rigueur, efficacité, mais aussi avec plaisir. Et les défis à relever ont été nombreux : comment maintenir la relation quand les injonctions nous commandent la distance ? Comment nous concentrer sur l’essentiel, l’humain, quand les procédures en tous genres prennent le dessus ? Comment continuer à maintenir un regard critique sur son travail, alors que de nouvelles sollicitations nous arrivent sans cesse, exigeant une réponse toujours considérée comme urgente ? Comment travailler en équipe et rester créatifs ? 

 

Je remercie sincèrement celles et ceux qui y sont parvenus par leur motivation, leur intérêt, leur curiosité et la mobilisation généreuse de leurs compétences et de leurs savoirs.

 

Le présent rapport est l’illustration à la fois d’un changement à la direction de l’Association et de la continuité de notre action. Il se présente sous une forme nouvelle, mais garde les mêmes objectifs que les précédents : transmettre l’essentiel de notre travail et confirmer le sens de l’engagement de nos mandants et partenaires.

 

 

Le président  Gérard Dyens

Le directeur  Marc Gillet

L’accompagnement

 

 

Une des missions du CVE de Cour est de pouvoir accompagner l’exercice de la parentalité en contribuant à relever les défis sociaux et éducatifs qui se présentent. 

Le CVE de Cour a à coeur d’accueillir non seulement l’enfant, mais également toute sa famille. Chaque famille est unique et singulière, de par son origine culturelle ou sociale et résultant de la somme des individus qui la compose. La garde de l’enfant se mue ainsi en accompagnement pluriel et diversifié, celui-ci apportant une véritable valeur ajoutée à la collectivité et créant la richesse des liens qui se tissent entre parents et professionnel·le·s. Le dialogue trouve sa source dans une relation respectueuse des expériences, des compétences et des savoirs de chacun. 

Lieu de rencontre, le CVE de Cour offre un espace qui permet une coconstruction autour de la prise en charge de l’enfant, dans un partenariat qui se veut évolutif. Une réflexion sur cette thématique voit le jour en 2022 avec pour objectif de développer la participation des familles au sein de leur structure d’accueil. Développer une relation interactive, favoriser la rencontre ainsi que la participation des uns et des autres, va animer les différents partenaires avec pour sujet central : l’enfant.

Mélanie, adjointe pédagogique et éducatrice 

 

Chères éducatrices,

Nous vous souhaitons un très joyeux Noël et profitons de cette occasion pour vous remercier de la qualité de l’encadrement que vous avez offert à nos enfants pendant toutes ces années. Merci aussi d’avoir été un véritable soutien pour nous, parents parfois déboussolés et souvent débordés. Le CVE de Cour aura été un relais inestimable dans notre quotidien un peu dément. Merci enfin pour les sorties par tous les temps, les vestes qui s’enfilent toutes seules, les pieds-banane, les cabanes à bricoler, les bricolages en récup’, les histoires généreusement racontées. Amitiés.

Annette, Romain, parents de Béryl, Marius, Julien

Site web CVE Cour

Reflet des mercredis matin en musique !

 

« Clémentine, on chante ? » interpelle un enfant. Nous sommes mercredi, c’est le matin de la semaine où les groupes de l’IPE se mélangent dans un joyeux remue-ménage au premier étage de l’IPE de Marterey. Les portes sont grandes ouvertes, les éducatrices se répartissent entre les différentes salles et les enfants vaquent d’un lieu à l’autre.

« Qu’est-ce qu’on chante ? » demande Clémentine. « Un crocodile » propose à chaque fois E. « Mon petit lapin » demande A. avec un sourire aux lèvres. « Frère Jacques » dit O. avec le pouce dans la bouche…

Les voix démarrent encore un peu endormies. On enchaîne alors les chansons, accompagnés de la guitare, de gestes, de pas de danse, de maracas parfois.

Quelques enfants se déguisent, d’autres jouent à la dînette et offrent un « café » à la guitariste, d’autres encore souhaitent dessiner ou faire un puzzle. Les enfants entendent les chants. D’où qu’ils soient, ils peuvent s’approcher, chanter ou écouter, le tout en fluidité et légèreté. Une enfant se pose à même le sol à côté de la guitariste avec sa pile de livres et se fait la lecture livre après livre en musique.

Et quand la guitare fait une pause, il n’est pas rare d’entendre l’un ou l’autre des enfants continuer à chantonner en jouant.

 

La mission de l’IPE de Marterey est d’accueillir des familles de milieux sociaux multiples, en favorisant l’inclusion et l’égalité des chances. Concrètement, nous cherchons à permettre aux enfants accueillis et leurs familles de vivre une expérience de socialisation et de coopération visant à promouvoir la confiance en soi, en l’autre et en l’environnement social et culturel, afin de développer une confiance en la vie ; en coconstruisant un espace-relais où les parents peuvent confier leurs enfants pendant leurs temps d’orientation professionnelle, de formation, de recherche d’emploi et d’engagement professionnel. 

 

Les 41 places d’accueil de jour sont réparties de la manière suivante :

• 18 places pour les familles du quartier de Marterey

• 15 places pour des familles bénéficiant du revenu d’insertion (RI) suivant des mesures d’insertion.

• 7 places entreprises, pour les enfants des employés du Tribunal Fédéral et de  Frontiers Media SA.

• 1 place sous forme de 10 demi-journées, pour les familles participant aux prestations de la CIFEA, (communauté d’intérêt pour la formation des adultes offerte par la ville de Lausanne).

 

Site web IPE de Marterey

Accueil de l'enfance à besoins spécifiques

 

L’Espace enfants accueille, dans la durée et de manière régulière, des enfants à besoins spécifiques afin de soutenir les accueillantes et d’offrir un environnement de type collectif, en vue de faciliter une transition vers une prise en charge plus spécialisée. C’est également un lieu de partage et de ressources pour les parents qui le souhaitent.

 

 

Début de l’année 2021, Léna (prénom fictif), âgée de 3 ans et accueillie depuis l’âge d’un an chez une AMF, est venue régulièrement à l’Espace enfants. Lors de ces moments, j’ai rapidement observé des comportements qui m’ont interrogée. Après des échanges avec l’accueillante, qui s’est elle-même posée certaines questions quant aux peu de progrès de Léna, et avec la maman, cette dernière m’a autorisée à prendre contact avec la pédiatre de sa fille. C’est ainsi qu’un réseau a pu se constituer autour de l’enfant avec divers professionnel·le·s (Pédiatre, Centre cantonal de l’autisme, parents, AMIFA) dans le but d’établir un diagnostic et d'adapter la prise en charge de Léna.

Par la suite, elle a pu intégrer un centre de vie enfantine du Réseau L avec un soutien du SESAF (Service de l’enseignement spécialisé et d'appui à la fomration) et bénéficier d’un soutien à domicile. Je réalise avec l’expérience des ces deux dernières années, que l’Espace enfants constitue un important lieu de ressources lorsque des enfants accueillis chez les AMF questionnent quant à leur développement. 

Marianne C., éducatrice à l’Espace enfant

 

 

J’ai apprécié le fait de pouvoir confier ma fille à des professionnel·le·s dans un lieu avec d’autres enfants de l’âge de Léna, elle a eu beaucoup de plaisir à y aller. Je me suis sentie soutenue et en confiance. J’ai vu mon enfant faire des progrès et j’en suis reconnaissante. A l’Espace enfants, j’ai aussi eu la possibilité et la disponibilité pour parler des mes craintes pour le futur de ma fille Léna. Grâce à l’équipe de L’AMIFA, elle a pu avoir une place en garderie rapidement. 

Maman de Léna

 

2021, L’AMIFA c’est 75 accueillantes en milieu familial (AMF) issues de 4 continents :

• 13  originaires de Suisse 

• 24 d’autres pays d’Europe (15 Portugal)

• 24 d’Afrique (14 Maghreb)

•   5 d’Amérique latine

•   7 d’Asie

 

pour près de 300 enfants âgés de 4 mois à 12 ans accueillis chez les AMF

 

Site web l'AMIFA

L'ouverture

 

C’est en fréquentant l’Aronde que nous avons commencé à connaître le projet éducatif et la philosophie menés par les éducat·eur·ice·s, et déjà à cette époque, nous avons apprécié les échanges avec eux sur le thème de la parentalité positive et bienveillante. 

La Maison de l’Enfance nous a toujours impressionnés par ses locaux spacieux et adaptés à plusieurs types d'activités et d’âges, mais aussi par le mélange de cultures des familles qui fréquentent cet espace. Nous constatons que cela reflète un esprit d'accueil et d'ouverture vers les autres, et aussi de valorisation de la singularité de chaque enfant et de chaque famille.

Sans famille en Suisse, nous nous y sommes senti accueillis et soutenus : toujours des mots de réconfort et d’encouragement de la part des éducatrices, qui sont compétentes et attentives avec les enfants, mais aussi très disponibles et à l'écoute des parents! Nous avons pu échanger très naturellement et sans peur du jugement avec l'équipe, par rapport à nos difficultés et préoccupations. Nous avons aussi beaucoup apprécié l'opportunité des rencontres plus personnalisées (Intervention en milieu familial, IEMF) pour mieux comprendre certains mécanismes de la psychologie de nos enfants et nous avons utilisé les conseils pratiques pour mieux fonctionner avec nos enfants et aussi comme famille.

L'inquiétude que nous avons éprouvée, du fait du manque de place pour toute la journée dans une crèche, s'est transformée en gratitude envers cette structure et ces équipes qui accueillent nos enfants de manière si adaptée.

Giulia & Nicolas, parents.

 

 

L’ouverture, et particulièrement l’ouverture au monde, est l’un des principes fondamentaux qui animent la Maison de l’enfanc, et ce fut le cas en 2021. Tout d’abord par « l’exploit » de s’être maintenue ouverte tout au long de l’année! 

 

Néanmoins, pour les familles, l’ouverture prend également le sens d’être accueillies avec attention, respect et bienveillance, quels que soient:

• leur culture (intérêts et valorisation des différences culturelles), 

• leur situation financière (solutions pour les familles en difficulté de paiement), 

• leurs choix éducatifs (la famille n’a pas à s’adapter à la Maison de l’enfance mais une

collaboration est co-construite autour de l’enfant),

• leur réalité (inclusion, adaptation de l’accueil).

Ce type d’accueil implique l’ouverture à une collaboration conséquente avec différents professionnel·le·s : assistant·e·s social·e·s, psychiatres, pédiatres, IPE, SESAF, SEI, DGEJ, etc.

Pour maintenir un accompagnement de qualité, une ouverture à l’évolution des neurosciences ainsi qu’aux diverses pédagogies est indispensable. Outre les formations et lectures habituelles, cela est également passé par des échanges et actes de formations internationaux (voyage à Pistoia, accueil de professionnelles françaises). 

Cette année a également été marquée par l’ouverture à la nouvelle direction du CVAJ, ainsi qu’à deux projets pilotes au sein de la Maison de l’enfance : un cours de français pour parents allophones et l’IEMF (Intervention éducative en milieu familial).  

Aïcha Jaunin, éducatrice de l'enfance

 

En 2021, la Maison de l’enfance représente:

 

Ateliers :

87 enfants accueillis en 2021 de 31 origines différentes et parlant 27 langues différentes.

 

Espace Bébés:

32 enfants accueillis en 2021, 22 nationalités différentes. 

 

Espace Enfants-parents Aronde:

Moyennes de 9,5 passages par accueil.

 

Centres aérés:

35 enfants inscrits à Rovéréaz par semaine par semaine d’ouverture.

20 enfants inscrits à la Maison de l’enfance de la Vallée de la Jeunesse par semaine d’ouverture.

32 monit·rice·eur·s engagé·e·s. 

 

Site web MDEVJ

L'échange, partage - réciprocité

 

Ayant beaucoup de difficultés scolaires dues à du mobbing, Jade a changé d’école et nous avons décidé de prendre un répétiteur afin de l’aider dans cette transition :

 

Claudio : Salut Jade, de quoi as-tu besoin ?

Jade : Je ne sais pas trop, je n’ai rien compris de cette année !

Claudio : Ok ! Je comprends, on va tout reprendre depuis le début. Tu verras ça va aller, si tu ne comprends pas, dis-le-moi. Je suis là pour t’aider et te soutenir !

 

En ce temps-là, Jade était très fermée et bloquée scolairement. Il y avait un gros blocage qu’il fallait retirer au plus vite.

 

Claudio : On va commencer par les bases, si tu es d’accord ?

Jade : Ok ! Je n’ai pas fait des fiches et la plupart du temps, je ne comprends rien aux explications de mon prof.

Claudio : Est-ce que ce serait plus simple de travailler à partir de jeux ? Peut-être utiliser des méthodes plus ludiques t’aiderait au niveau des apprentissages ?

Jade : Oui, je pense que ça sera déjà mieux, merci !

Claudio : Super ! Alors, je te proposerai un programme qu’on respectera chaque semaine avec également des jeux, afin que tu puisses comprendre au mieux. On se verra 2 à 3 fois par semaine. En revanche, si le programme ne te convient pas, tu as le droit de me dire, je suis à ton écoute. Tu as également le droit de me parler de sujet hors scolaire. Si je peux t’aider, c’est avec plaisir !

 

Les méthodes et les partages se sont développés entre les deux et une confiance s’est installée. Puis cours après cours, Jade a commencé à s’ouvrir, à prendre plus d’assurance et de l’autonomie. Depuis, elle a de gros projets. En effet, elle souhaite devenir pilote d’hélicoptère à l’armée, puis à la Rega. À ce jour, elle a déjà, dû à sa grande évolution scolaire, piloté et commencé une formation aéronautique. L’émergence de l’autonomie chez Jade a permis de faire sortir la personne qu'elle a toujours souhaité être : Dylann. Elle est actuellement une adolescente en constante évolution et a encore de grandes ambitions sous le pied. Son changement ne fait que de commencer.

 

En 2020-2021, le CVAJ a traité 2686 dossiers d’appui scolaire : 1395 filles et 1291 garçons. Plus de trois quarts des appuis organisés par le CVAJ le sont pour des élèves de la scolarité obligatoire (2102), 10,9% pour les jeunes en formation professionnelle et 8,9% pour les gymnasien·ne·s. Le Service d’aide à la scolarité du CVAJ collabore avec un réseau de plus de 1100 répétiteur·trice·s de formation et d’expérience diverses, principalement des étudiant·e·s qui ont besoin d’un petit job. Le Service d’aide à la scolarité du CVAJ exerce son activité dans tout le canton de Vaud. Il a organisé en 2020-2021 des appuis dans 194 communes vaudoises sur 302 (64,2%). 

 

  • Statistiques 2020-2021
  • Statistiques 2012-2021: Evolution des appuis financés ou partiellement financés

 

 

Site web SAS-Vaud

 

  Avec le soutien de la Lotterie romande

Citoyenneté à l’école

 

Le GLAJ-Vaud collabore avec jaiunprojet.ch dans le cadre du projet Citoyenneté en Action afin de permettre aux élèves vaudois de vivre leurs cours de citoyenneté de manière pratique ! L'éducation à la citoyenneté ne se limitant pas qu'à l'apprentissage des droits civiques et à la connaissance des institutions politiques, les élèves ont l’occasion de s’essayer à la pratique de citoyen·ne en participant à la création d'un projet, choisi par eux-mêmes, en tissant des liens dans le domaine extrascolaire.

Jean-Paul Stadelmann, Secrétaire général du Groupe de Liaison des Activités de Jeunesse et Président de la Chambre consultative de la jeunesse

 

Nous sommes entrés en contact avec des jeunes qui ne fréquentent pas ou peu notre Centre d’animation par ce moyen. Ils ont pu travailler sur un projet que nous tentons actuellement de mettre en place avec eux. Citoyenneté en action, c’est aussi un lien qui se noue entre le milieu scolaire et les acteurs extrascolaires. 

Abdelrahman Abu El Hassan, chef de l’Office de la cohésion sociale, Morges 

 

J’ai été épatée par la créativité, l’audace, le courage et la collaboration des élèves. De bons retours, notamment de parents qui ont trouvé le projet formateur. On est au cœur de la citoyenneté. 

Emilie Pichonnat, enseignante de géographie-citoyenneté à Mézières

 

Total de projets extrascolaires suivis par jaiunprojet.ch dans le canton de Vaud : 66

 

Dont : 

46 projets portés par des jeunes (13-25 ans)

20 projets portés par des communes 

 

Projets Citoyenneté en action suivis dans les écoles par jaiunprojet.ch, en collaboration avec le Groupe de liaison des activités de jeunesse (GLAJ-Vaud): 2

 

Site web jaiunprojet.ch

L’accompagnement en période Covid 

 

Quand la première vague du Covid est arrivée, l’EMS a fermé ses portes à toutes les personnes extérieures à l’institution. Les résidents qui étaient négatifs ont été transférés au Centre d’accueil temporaire et les apprentis mineurs n’avaient plus le droit d’entrer dans les chambres des résidents atteints du Covid. L’état moral des résidents a fortement baissé, ils avaient peur du virus et de ses conséquences. Cela a créé énormément de stress pour leurs familles et pour tout le personnel. J’ai aussi été très affectée par cette situation.

J’étais inquiète pour ma formation, car je ne savais pas si je pourrais continuer. Je ne m’occupais plus que d’une seule résidente. J’ai dû apprendre de nouvelles manières de travailler, pour me protéger et protéger la résidente. Heureusement, les infirmières ont pu se rendre disponibles, malgré les mesures et la surcharge de travail. Avec ma formatrice, nous avons dû réorganiser nos suivis. Elle m’a donné plus de travaux à faire à la maison pour que je puisse envisager ma pratique professionnelle de manière plus globale.

Dans mon stage suivant, à l’hôpital ophtalmique, il y avait de nombreux cas de Covid et donc tout un protocole à respecter avant d’entrer dans les chambres des patients : enfiler une blouse, mettre un chapeau, un masque et des gants.

Pour les cours professionnels, c’était compliqué. Je devais travailler seule et les cours en visioconférence étaient difficle à suivre et à comprendre pour moi.  L’école a a prêté des ordinateurs aux apprentis qui n’en n’avaient pas.

Les rencontres avec mon intervenant AccEnt ont pu se poursuivre, en maintenant les distances et avec le masque. Parfois, on réglait le problème par email ou téléphone. Et pour les appuis scolaires, on les faisait quand c’était nécessaire. J’étais toujours bien accueillie !

 

Snnit BERHANEYKUN, apprentie 1ère année.

 

Pour ma part, l’élément significatif lié à cette période de bouleversements a été de privilégier encore davantage le maintien du lien de confiance et de proposer régulièrement des espaces d’échanges. Les rencontres étant limitées durant ces deux dernières années, il fut essentiel d’apporter un soutien moral et une présence, bien que parfois restreinte à l’appel téléphonique. Ce moyen de communication a d’ailleurs été bien apprécié par certains bénéficiaires qui se confiaient volontiers par téléphone. Dans d’autres cas, l’absence de contact direct ou les mesures de protection comme les masques, étaient véritablement vécu comme une difficulté. Ceci notamment lorsque la maitrise du français n’était pas encore acquise par une ou un bénéficiaire allophone, ou que le lien de confiance était encore en construction. 

Les entretiens se déroulant parfois dans des cafés, les périodes de fermeture des établissements publics ont réduit l’éventail des lieux de rencontres. Nous avons donc constamment adapté notre organsisation du travail en fonction des nouvelles directives afin de trouver des solutions pour rencontrer les apprentis.

Pour de nombreux bénéficiaires issus de la migration, de fortes inquiétudes étaient exprimées quant à l’état de santé des familles restées au pays ; les possibilités de voyager étant restreintes du fait de leur statut de réfugiés ainsi que de la pandémie. Les multiples formes d’incertitudes induites par cette situation sanitaire ont eu un impact important sur l’état de santé psychique des personnes les plus vulnérables. Dans certaines situations, nous avons dû faire appel aux infirmières du pôle santé AccEnt afin de proposer une écoute et des conseils médico-sociaux indivdiduels. 

Enfin, le télétravail pour les tâches administratives a permis d’expérimenter une nouvelle dynamique de travail, privilégiant l’organisation des agendas individuels et limitant les déplacements non essentiels.

 

Sandrine Kerautret, intervenante socioprofessionnelle auprès de l’Antenne AccEnt La Côte 

 

En 2020-2021, le nombre total des bénéficiaire suivis a été de 1200.

Durant cette même période, nous avons enregistré 519 nouvelles inscriptions, ce qui est un chiffre important pour une période aussi incertaine pour les entreprises formatrices.

294 bénéficiaires ont réussi leurs examens de fin de formation (soit 83% de réussite).

168 bénéficaires ont interrompu leur formation (soit 14%).

 

Site web AccEnt

Recrutement à distance

 

Il est 14 h et notre participante est heureuse. Elle terminera dans quelques semaines son apprentissage et elle vient d’être invitée à son premier entretien d’embauche. Mais surprise :  la rencontre se déroulera à distance en vidéoconférence. Cette situation autrefois rare est brusquement devenue la norme avec la pandémie. La virtualisation des recrutements était déjà une tendance grandissante, mais elle se limitait encore à quelques grosses entreprises, souvent actives au plan international. Pour les jeunes vivant leur premier recrutement, c’est aujourd’hui un nouveau défi affronté régulièrement et pour lequel ils doivent se préparer. Nous avons adapté notre formation pour y intégrer les bases à connaître pour être efficace derrière une caméra. Et si les enseignants l’estiment pertinent pour certains métiers, ils peuvent désormais choisir une variante « postulation électronique ». Son programme est modifié pour laisser le temps à un entrainement concret aux entretiens virtuels. La sélection des contenus transmis n’est pas simple, car ces nouvelles compétences à acquérir ne remplacent pas les anciennes. Elles s’y ajoutent dans une durée de formation restant la même. Les retours sont bons et la formule se maintiendra pour couvrir ce besoin qui ne s’éteindra pas avec la fin du télétravail obligatoire.

Nicolas Wüthrich, co-responsable de la formation Tremplin vers la vie active 

 

Dix-sept apprenti·e·s prennent place. Il-elle-s me regardent du coin de l’œil. Je reçois quelques bonjours. Après les présentations, j’aborde les entretiens d’embauche : «Est-ce que vous iriez à un entretien tel que vous êtes aujourd’hui ?» Yeux écarquillés, regards étonnés. Un·e apprenti·e qui dormait déjà relève la tête. Un·e apprenti·e répond que non, il·elle n’irait pas ainsi. La question de l’habillement, rasage, maquillage passe assez bien. Dès qu’on refait appel au vieux bon sens, on s’y retrouve. J’enchaîne : «Habituellement, un·e RH vous reçoit chez lui·elle, dans son bureau. Mais aujourd’hui, après les deux ans que nous venons de passer, il est probable qu’on vous dise que l’entretien se fera en visioconférence. C’est un peu comme si vous invitiez cet·te inconnu·e chez vous. Qu’est-ce que vous laisserez voir derrière vous ? Personnellement, j’ai eu droit à pas mal de choses : perceuse et tournevis parce que la personne était dans sa cave, poster que je ne vous décrirai pas, collègues qui passent ou discutent en arrière fond parce qu’on se trouve sur le lieu de travail de la personne qui sera peut-être engagée. Alors, qu’est-ce qu’il y aura ou qu’est-ce qui se passera derrière vous ?». Chacun·e doit répondre et intégrer cette nouvelle réalité, et décider à quelle part de sa vie privée peut accéder un·e RH.

Jean-Michel Brand, formateur en insertion professionnelle

 

Pour l’année scolaire 2020-2021, 169 interventions d’une demi-journée (3 périodes) ont eu lieu: près de 2400 apprenti·es ont bénéficié des prestations des formateur·trices du CVAJ. Les interventions se sont déroulées au sein de 13 écoles professionnelles du canton : 130 ont eu lieu dans des classes d’apprenti·es (CFC), 36 auprès de jeunes en AFP, 3 en préapprentissage. Tremplin vers la vie active, c’est aussi un service individuel après le cours, gratuit et confidentiel, pour tous les jeunes qui le souhaitent : 87 jeunes ont bénéficié de cet accompagnement individuel en 2020-2021

 

Site web TVA

 

Collaborations et intérêts extérieurs 

 

Par leurs intérêts et projets communs, le CVAJ est en relation constante avec différentes associations ou partenaires engagés pour et auprès des jeunes de notre canton. Ces relations essentielles à une bonne compréhension des enjeux liés à l’aide à la jeunesse, nous permettent également d’enrichir nos pratiques et renforcent notre capacité à innover, notamment par la mutualisation de nos ressources et de nos réseaux. 

Nous remercions en particulier la Chambre Consultative de la FAJE, la Communauté d’Intérêt pour l’Accueil Familial de Jour (CIAFJ), Partenaires Enfance et Pédagogie (PEP), l’association Mobilet’, le Groupe de Liaison des Activités de Jeunesse Vaudois (GLAJE-Vaud) ainsi que la Chambre Consultative pour la Jeunesse (CCJ).

 

Composition du comité et de la direction 

 

Pour le Comité :

Gérard Dyens*, président du CVAJ

Claire Attinger, déléguée de à la politique familiale de la Ville de Lausanne, députée

Anne Baehler-Bech*, présidente du CSP-Vaud, députée

Julie Buclin, enseignante au Centre enseignement professionnel de Morges (CEPM)

Muriel Débaz, Directrice du Bureau Lausannois pour la Famille (BLF)

Gwendoline Egger Rochat, greffière au Tribunal cantonal

Frédérique Lafuente*, collaboratrice de l’Unité de Conseil et d’Appui en management et organisation du canton de Vaud (UCA)

Axel Marion*, secrétaire général de la HES-SO

Jean-François Savary,  directeur de l’Ecole de la construction / FVE

 

*Membre du bureau du comité

 

Pour la Direction générale :

Marc Gillet, directeur général

Frédéric Ermini, adjoint à la direction générale

 

Remerciements

 

A nos mandants pour la qualité de leur soutien, pour la pérennité de leurs subventions et pour la confiance témoignée :

Les différents services de la Ville de Lausanne que sont le SPE, le SEP, la SSL ; nos différents partenaires cantonaux que sont la DIRIS (DGCS), la DJEJ (DFJC), la DGEP (DFJC) et l’OAI VD.

 

Aux autres communes du canton de Vaud qui nous financent et font appel à nos services.

 

A nos partenaires privés qui nous font confiance et soutiennent notre activité : la LORO, la Fondation Michel Torche, la Fondation Saint-Michel.

 

Au comité de l’association, en particulier aux membres de son bureau, pour leur précieux et indispensable travail, pour leur implication et pour leur confiance, base de tout regard soutenant.

 

A l’ensemble du personnel et des collègues du CVAJ pour la qualité de leur travail au service des enfants et des jeunes, pour leur engagement quotidien auprès des familles et des partenaires professionnels et institutionnels, pour la qualité de notre relation.

 

Aux services supports du CVAJ, (Graphisme, MSST) pour leur rigueur et leur soutien au quotidien ; A notre partenaire informatique NCT SA pour l’incroyable service à la clientèle et pour leur efficacité sans faille.

 

A mon adjoint, pour son important travail de qualité réalisé au quotidien.

 

Coordonnées de l’association

 

Centre Vaudois d’Aide à la Jeunesse

Ch. de Pré-Fleuri 6, 1006 Lausanne 

Tél. 021 613 40 40

 

info@cvaj.ch

 

Copyright CVAJ 2016 

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